"Un coup de dés jamais n'abolira le hasard" Stéphane Mallarmé.

Suzan Vachon est une artiste qui aime la poésie et les mots, elle pratique la vidéo. Elle est prof de Pratique Réflexive de la Création pour cette session d'automne 2010 à L'université du Québec à Montréal > (http://www.expo.umontreal.ca/expo_web/cybercat/rc/artistes/art11.htm). C'est un vrai plaisir de l'écouter parler et c'est pour ça que je reporte ici ce qu'elle a pu dire, la manière dont elle a pu le dire pour expliquer ce qu'est ce "carnet d'empreintes" : "Qu'est ce qui fait battre le coeur? C'est important en art". "On accueil, on écoute et ensuite on peut se faire une idée". "C'est important de dévelloper une sorte de porosité". "Nous sommes des entités à enrichir". "Trouver un ton de voix qui est le notre". "Tenir une sorte d'archive de travail. Un carnet d'empreintes...c'est à vous de reprendre ce qui a été lancé pour le faire rebondir à votre manière". "Chercher... il n'y a pas toujours de découverte, beaucoup de moment où l'on marche dans le noir, et là, ça allume quelque chose chez vous, quelque chose s'illumine par rapport à une compréhension des choses...beaucoup de temps...des moments où l'on est ensemble, d'autres où nous sommes isolés."

mercredi 10 novembre 2010

Tu connais un peintre du nom de James Hyde ? un type extra, tu devrais aller voir. Antoine.

TITLE:  Steel Chair
ARTIST:  James Hyde
WORK DATE:  1998
CATEGORY:  Furniture
MATERIALS:  Galvanized steel
EDITION/SET OF:  50
SIZE:  h: 21 x w: 20.5 x d: 23 in / h: 53.3 x w: 52.1 x d: 58.4 cm
STYLE:  Contemporary Design (ca. 1970-present)
PRICE*:  Contact Gallery for Price
GALLERY:  Artware Editions  (212) 463-7490  Send Email
ONLINE CATALOGUE(S): Inventory Catalogue
  http://www.artnet.com/artwork/424591301/424591215/steel-chair.html






JAMES HYDE
From Saint Clair Cemin, James Hyde, and Jac Leirner
Sikkema Jenkins & Co

Catalytic (2006)
Glass box, plexiglass, acrylic paint, wood, metal, paper, foam core and tape
90.375 x 49.25 x 13.5 inches

 http://oneartworld.com/artists/J/James+Hyde.html



1.10 > 4.12.10 : James Hyde, Live principle of ventilation and adhesion, exposition à la Villa du Parc, Annemasse

Peut-on comprendre la peinture sans la photographie ? Peut-on regarder un tableau sans imaginer déjà sa reproduction photographique ? Ces questions formulées dès 1998 par James Hyde nous invitent à lier plus ou moins à l’influence voire à l’usage de la photographie. 

 

 

James Hyde © DR 

 

Le signe peinture
Peut-on comprendre la peinture sans la photographie ? Peut-on regarder un tableau sans imaginer déjà sa reproduction photographique ? Ces questions formulées dès 1998 par James Hyde (né en 1958 à Philadelphie / USA, vit et travaille à Brooklyn, NYC / USA), nous invitent à lier plus ou moins définitivement toute recherche et toute pratique picturale, moderne et ou contemporaine, à l’influence voire à l’usage de la photographie. Normal. C’est bien la photographie, entendue comme technique, qui est venue casser le monopole, jusque-là détenu par la peinture (et le dessin), de la fabrication d’images issues du réel ; pousser les peintres à devenir impressionnistes, cubistes, suprématistes, abstraits, concrets, etc. C’est bien la photographie, entendue comme médium, qui a permis de remettre en cause l’hégémonie de la main dans la fabrication des oeuvres. C’est bien la photographie enfin, en tant que puissant système de reproduction technique, qui a signé la désacralisation de l’oeuvre d’art ; de la perte de l’aura pour l’oeuvre originale (selon W. Benjamin) au retour de l’aura via le devenir icône idole de sa reproduction (depuis A. Warhol).

Ces quelques rappels historiques s’imposent avant d’entrer dans l’univers et le faire plastiques de James Hyde, avant d’essayer de comprendre pourquoi et comment celui-ci allie, associe, combine, couple, marie ou pacse photographie et peinture, reprographie et peinture, dans ses œuvres les plus récentes, notamment celles qui s’inscrivent dans les séries Screenings, Clouds, Flowers, Trees, Shades, Singers et Brill présentées à l’occasion de son exposition « Live Principles of Ventilation and Adhesion »... sans que l’on puisse pour autant parler d’hybridation. Dans l’une de ses toutes dernières interviews, en juin dernier, James Hyde répond en effet au critique Lucas Blalock que si « la pièce intitulée Recline (2009) peut être analysée en tant que peinture ou en tant que photographie, elle ne doit surtout pas être considérée comme une image hybride ». Cette réticence au métissage des deux médiums n’est pas sans évoquer les exigences greenbergiennes d’autonomie à l’endroit du médium peinture. Depuis près de dix ans, Hyde utilise effectivement la photographie, plus précisément des reprographies de photographies, mais sa démarche est bien celle d’un peintre.
Karine Vonna, directrice de la Villa du Par

Dimanche 31 Octobre 2010

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